L’actualité : publication dans "le Marin" : Navires de pêche bloqués faute de contrôleur disponible : la CGT des Affaires maritimes dénonce la pénurie.

publié le 30 septembre 2013


Navires de pêche bloqués faute de contrôleur disponible : la CGT des Affaires maritimes dénonce la pénurie.



Eugène Rigault a été contraint de laisser son navire à quai à Barlfeur durant dix jours faute de contrôleur
disponible pour assurer la visite annuelle de sécurité. Un cas qui n’est pas isolé. (photo Jean Lavalley)

C’est une affaire assez incroyable qu’a rapportée le marin du 20 septembre : depuis le printemps, Eugène Rigault, patron du Sacré Cœur, un caseyeur-fileyeur de Barfleur, est l’un des dix patrons pêcheurs qui ont été contraints de laisser leur bateau à quai après l’été, faute d’avoir pu faire réaliser la visite annuelle de sécurité par le centre de sécurité des navires. L’administration a admis cette situation incroyable en l’expliquant par un manque d’inspecteurs disponibles. Rappelons que les visites des navires de pêche n’ont pas été déléguées aux sociétés de classification, contrairement à ce qui a été fait pour un certain nombre de contrôles de navires de commerce.

L’affaire a fait vivement réagir la CGT des Affaires maritimes. Dans un communiqué, elle dénonce le manque de recrutements, alors que les contrôles à effectuer sont plus nombreux sur les navires de commerce du fait du paquet Erika III.

Pour la CGT, à l’heure où se dessine un nouveau budget de rigueur, il n’y a pas de secret : « Au-delà des belles paroles sur les nécessaires réductions d’effectifs, « la possibilité de faire mieux avec moins », le principe de réalité finit par s’imposer. Avec une réduction de 189 emplois dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) sur un effectif de 1500, toutes missions confondues, les services des Affaires maritimes sont à l’os, il n’y a plus rien à gratter. »

Le ministère des Transports, de la Mer et de la Pêche, sollicité, n’a pas souhaité s’exprimer.