L’actualité : équipement des services Cultures Marines

publié le 28 septembre 2009 (modifié le 2 octobre 2009)

Je viens vers vous au sujet de l’équipement des services CME pour lesquels la DPMA contribuait, à ma connaissance jusqu’en 2004, au moyen d’un appel annuel à l’attention des DDAM pour sollicitation des besoins en matériels techniques (Couriers : n° 748 du 31/03/99 - 200.000 fr ; n° 706 du 23/03/2000 - 86 000 fr ; n° 624 du 16/03/01 - 32 000 fr ; n° 692 du 26/03/04 - 18 200 €).

Il apparait que depuis la mise en œuvre de la LOLF 2005 - 2006, la contribution de la DPMA pour l’équipement des services CME n’aurait pas été reconduite.

En 2008, un mouvement unanime de protestation des agents qui arment les services Cultures Marines des Affaires Maritimes s’est exprimé avec une forte radicalité. Durant plusieurs semaines, les missions de terrain n’ont pas été assurées et une menace a plané sur l’instruction des dossier de calamité agricole.

Un protocole négocié de sortie de conflit a été élaboré, il comporte la définition de quatre groupes de travail :

- Equipement des services,
- Armement des services,
- Programme de formation des agents
- Groupe de travail stratégie qui devrait traiter d’une harmonisation des pratiques et d’une homogénéité des politiques publiques entre les bassins conchylicoles.

Le groupe de travail Equipement a commencé à plancher. Un inventaire exhaustif des besoins a été élaboré, une concertation sur le matériel nécessaire a été entreprise, deux réunions de travail se sont déroulées les 14 mai et 16 septembre dernier. Si la DPMA était représentée lors de la première réunion, force a été de constater qu’elle a brillé par son absence pour la deuxième. Trois postes budgétaires se dégagent concernant les matériel manquant : véhicules, navires et D-GPS pour la gestion du cadastre.

En ce qui concerne la formation continue des agents ainsi que l’homogénéisation de la gestion, le nouveau décret relatif aux autorisations d’exploitations des cultures marines sera l’occasion de reprendre langue avec vos services et ceux de l’autorité d’emploi.

Pour l’immédiat, des services sont dans le plus grand dénuement. Les missions de gestions du cadastre, d’implantation, de contrôle des activités ainsi que de prospective pour le développement des pratiques culturales ne peuvent être assurées faute de matériel disponible.

Les services de Sète, Sables d’Olonne, Vannes-Auray, Finistère, Marennes, Granville, St Brieuc-Paimpol ont besoin, entre autres, de D-GPS centimétriques. Le montant global s’élève à 180 000 €. L’enveloppe globale du matériel nécessaire correspond à 600 000 €.

Si la DAM vient enfin de consentir à se saisir de la question au moyen d’un programme pluriannuel d’équipement, "la marche" est trop haute pour que le dossier puisse être traité par ses propres moyens dans un temps raisonnable.

L’exaspération et l’incompréhension gagnent les agents. Les commandes grandissantes, permanentes et justifiées de la DPMA et de la DGAL pèsent sur l’organisation des services sans que ceux-ci ne sentent en retour de soutien pour l’amélioration des conditions de travail. Les agents expriment un sentiment d’abandon et de laisser-aller. La démotivation les gagne et le profond désarroi ne tardera pas à se muer en colère.

Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche multiplie les annonces de soutien en direction de la filière conchylicole. La traduction est une augmentation de la charge de travail sur des services exsangues.

J’invite cordialement la DPMA à prendre la mesure de l’ampleur de la situation. Je vous propose un dialogue réel et constructif avec l’organisation syndicale que je représente pour l’élaboration de mesures concrètes sans lesquelles nous seront contraints d’interpeler directement et publiquement Monsieur le Ministre.

Restant à votre disposition, je vous prie d’agréer ma plus sincère considération.

Nicolas MAYER
SG-Adjoint SNPAM-CGT