L’actualité : message de soutien de la CGT-Mer pour l’alignement indemnitaire

publié le 23 octobre 2015 (modifié le 4 novembre 2015)


Bonjour,

Les courriers transmis par les commandants de Vedettes Régionales, sur la Gabian et la MAUVE relatifs à la revalorisation de la part fonction de la PFR pour les commandants de Vedette et la revalorisation des ISH reçoivent un soutien sans réserve du SNPAM-CGT.

Initiatives personnelles communiquées fraternellement à titre d’information, mon soutien personnel et celui de l’organisation que j’ai l’honneur de représenter n’a pas pour objet la récupération.

Réuni en Bureau National du 28 septembre au 2 octobre dernier, le SNPAM-CGT s’est emparé de ce sujet particulier comme de la question indemnitaire des TSDD NSMG, soumis à la PFR, dont les montants de base sont inférieurs aux ISS et PSR servis aux TSDD TG et EEI.

Disant cela, je lève toute part de doute sur les oppositions entre spécialités que pourrait susciter cette expression. La CGT-Mer milite pour la justice et l’égalité de traitement depuis 2003, lorsque les régimes indemnitaires aux Affaires Maritimes étaient de 93 % inférieurs aux régimes les plus bas du Ministère de L’équipement. Beaucoup de chemin a été accompli dès 2004 pour l’alignement des régimes en plusieurs années, l’extension de la PPN en 2009 et l’obtention des ISH récemment après 4 ans de lutte. Le dossier n’est pas clos, nous restons fidèles à nos ambitions.


Outre la distorsion au sein des métiers mer que la PFR induit, les régimes de primes pénalisants servis à bord des Vedettes Régionales pour la PFR des commandants ou les niveaux d’ISH pour les marins, sont le reflet d’une méconnaissance comme d’une dévalorisation des métiers et sujétions des fonctions maritimes au sein de ce ministère.

Le classement du NES n’a pas épargné le corps de Contrôleur des Affaires Maritimes. Pour la CGT, l’éclatement en deux spécialités était un mauvais choix et l’absence de revalorisation de grade la résultante d’une École des Affaires Maritimes qui ne s’est jamais donnée pour ambition de fournir une formation diplômante à ses agents pourtant positionnés sur "des compétences rares" identifiées comme telles dans les rapports d’inspection générale.


Plus généralement, le format donné à l’administration de la mer depuis 2010, avec l’éclatement d’une part des DIRM et DML et d’autre part avec la mise à distance des questions environnementales, d’eau et de biodiversité comme d’énergie qui mériteraient enfin d’être intégrées dans une Direction Régionale de l’Écologie, de l’Aménagement Littoral et de la Mer, nouveau format des DIRM, n’est pas pertinent. La greffe DML / DDTM ne prend pas non plus. Les compétences se délitent. Les agents hautement spécialisés sont déconsidérés. Les missions mer sont menacées. Il est temps de revoir la copie et de rebâtir une administration de la mer et de l’environnement conséquente.

En effet, la problématique forme un tout, elle se doit d’être analysée de manière systémique. Chaque marque d’injustice ou de dysfonctionnement n’est que le reflet d’une question globale. L’administration de la mer doit être le support et le vecteur d’une politique maritime intégrée et ambitieuse. La compétence, la passion et le savoir faire de fonctionnaires investis et loyaux ne manquent pas.

Reste pour l’heure, le cœur du sujet présent, le régime indemnitaire. La décision du Bureau National du SNPAM-CGT est d’enclencher une action pour l’alignement de la PFR de base sur les ISS et PSR servis aux autres techniciens et, dans le même temps, de demander l’inscription des métiers mer dans l’échelle de cotation des postes afin que les fonctions spécifiques d’encadrement et de responsabilité soient prises en considération. La CGT-Mer demande un audit des ISH sur les Vedettes Régionales et la prise en compte de la pénibilité.

Sans aucun préalable, le SNPAM-CGT est disposé à conduire ce combat seul si nécessaire ou en intersyndicale. Alors que les périodes électorales sont derrière nous, la CGT-Mer souhaite que les calculs de chaque organisation n’entrent pas dans un sujet qui relève de valeurs que nous défendons tous, sans exclusive : la justice et l’égalité.

Salut fraternel à toutes les bonnes volontés.


Le secrétaire général

Nicolas MAYER